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Savez-vous que ce que nous percevons est influencé par nos attentes, nos apprentissages, nos expériences passées, nos émotions et notre contexte? Que notre réalité est une interprétation du cerveau?

Nous vivons le monde par nos sens. C’est grâce à eux que nous pouvons sentir, ressentir, voir, entendre, goûter, toucher ce qui nous entoure et en faire l’expérience. Nos sens sont l’entrée vers la perception du monde tel que nous le voyons, ou tel que nous croyons le voir.

En regardant l’image ci-dessous, est-ce un canard ou un lapin ? Y a-t-il une bonne réponse ? Y a-t-il une réalité qui est juste et une autre fausse ?

image représentant simultanément un lapin et un canard

Le processus de perception

La perception est le processus par lequel nous interprétons et comprenons les informations sensorielles provenant de notre environnement. C’est grâce à la perception que nous sommes capables de donner un sens aux stimuli sensoriels tels que la lumière, le son, le goût, l’odeur et le toucher. Les processus de perception sont complexes et impliquent plusieurs étapes :

  1. Tout commence lorsque des stimuli de l’environnement sont captés par nos organes sensoriels.
    Par exemple, nos yeux captent la lumière, nos oreilles captent les vibrations sonores, notre nez détecte les molécules odorantes, notre peau ressent la pression et la température, et notre langue goûte les substances chimiques.
  2. Une fois que les stimuli sont captés par les organes sensoriels, ils sont convertis en signaux électriques ou chimiques.
    Par exemple, dans l’œil, les cellules photo-réceptrices convertissent la lumière en signaux électriques.
  3. Les signaux transduits (processus par lequel une cellule convertit un type de signal ou de stimulus en un autre type de signal ou de stimulus. ) sont ensuite transmis au cerveau qui les acheminent vers les régions du cerveau responsables du traitement de l’information sensorielle.
  4. Une fois que les signaux atteignent le cerveau, ils sont traités et interprétés. Le cerveau compare les informations sensorielles avec celles stockées dans la mémoire à long terme.
  5. Le cerveau organise et structure les informations sensorielles pour créer une perception cohérente et significative. Il peut regrouper des éléments similaires, détecter des motifs, identifier des objets et des formes, et percevoir la profondeur, la distance et la taille.
  6. En fonction de notre expérience et de nos connaissances, le cerveau reconnaît ce que nous percevons.
    Par exemple, si nous voyons un animal à quatre pattes avec une queue et des oreilles pointues, nous pourrions reconnaître un chat.
  7. Enfin, nous attribuons un sens à notre perception en fonction de notre compréhension du monde qui nous entoure. Nous pouvons associer des émotions, des intentions et des significations aux objets ou aux événements que nous percevons.
processus de perception par rapport au miaulement d'un chat

Nombre de traitements de stimuli par seconde

Le cerveau traite des centaines voire des milliers de stimuli par seconde. Cela dépend de l’endroit où nous sommes: seul.e dans notre chambre en pleine nuit ou sur un passage piéton à l’heure de pointe dans une ville.

Il est évident que notre cerveau est constamment occupé à filtrer et à traiter ces stimuli pour nous permettre de percevoir et de réagir à notre environnement de manière significative. Cette capacité à gérer un grand nombre de stimuli en même temps est essentielle pour notre adaptation et notre survie dans le monde complexe qui nous entoure.

Notre cerveau utilise l’attention sélective pour filtrer et se concentrer sur des stimuli spécifiques tout en ignorant les autres. Cela signifie que, même s’il y a de nombreux stimuli présents, nous ne sommes pas nécessairement conscients de tous en même temps.

« Si vous êtes dans une pièce bruyante depuis un certain temps, votre cerveau peut progressivement « ignorer » le bruit de fond. »

Il est généralement admis que notre conscience est limitée et que nous ne pouvons traiter qu’un nombre relativement restreint de stimuli à la fois. On estime que notre conscience peut se concentrer sur environ 7 à 9 éléments à la fois. Cette réduction drastique est nécessaire pour éviter la surcharge sensorielle et pour nous permettre de nous concentrer sur ce qui est pertinent à un moment donné.

Conclusion

En fin de compte, la perception consciente est une expérience subjective et sélective, et la quantité de stimuli que nous percevons activement à chaque instant est limitée. Notre cerveau priorise les informations qui sont pertinentes (l’attention sélective) pour nos besoins, nos objectifs et notre environnement immédiat, ce qui nous permet de fonctionner de manière efficace malgré la grande quantité d’informations sensorielles qui nous entourent.

Notre perception du monde qui nous entoure est une construction de notre cerveau, une illusion de la réalité. Plus notre perception est flexible, ouverte et adaptative, plus il sera aisé d’y vivre. C’est lorsqu’elle se rigidifie que nous pouvons nous confronter à des problèmes, des difficultés dans nos interactions avec nous-même, notre entourage ou le monde.

Pour ceux qui ne connaisse pas, je vous laisse découvrir cette vidéo… bonne expérience et n’hésitez pas à laisser un commentaire. À bientôt